Blanche l’horreur, la folie, la barbarie
Immaculée saleté, au nom des pères !
Blanche la douleur sous la lame aveugle
Qui détricote tes chairs, à vide, avide,
Elle se délecte de ta peur
Et sème dans chaque plaie ouverte
Les germes d’une moisson sans graine.
Blanche la haine dans les yeux sans larmes,
De ceux qui laissent faire
Foules innombrables, vous pleurez en dedans,
Mais vous noyez ce qui reste de sagesse,
D’obéissance aux lois suprêmes,
Tu ne tueras point, tu ne tueras point
Blanche, ma peine, immense, inutile,
Qui raccommode au gré du vent
De quoi rhabiller nos rêves livides
Désarçonnés par tant de barbarie
Faut-il que l’homme soit si stupide
Pour chérir à ce point l’ultime connerie ?
Blanche est la vie, blanc ton sourire, blanc le serment par lequel tout grandit
Blancs les sommets, blanches les forêts, blanche l’écume, blanches les dunes
Blanche ma joie de t’avoir choisi,
Blanche ma peur d’être aimée ainsi
Par l’angoisse de te perdre, par l’angoisse de mal faire
Blanche la confiance qui se gagne chaque jour
Au nom des mères, au nom de l’amour
Pontivy, 21 août 2014
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