Histoire de femmes inspirantes, huit nouveaux portraits à partager

Article : Histoire de femmes inspirantes, huit nouveaux portraits à partager
Crédit: Elodie Arrault
26 décembre 2021

Histoire de femmes inspirantes, huit nouveaux portraits à partager

Qui aurait cru en cette fin d’année que j’aurais encore de quoi publier le fruit d’une manière un peu singulière de penser la rencontre, de la proposer, de l’accompagner, sans se compliquer inutilement la vie et s’embrouiller les neurones ? Certainement pas moi. Pourtant huit nouveaux portraits de femmes sont accessibles sur Radio Breizh. Je vous invite à découvrir dans ce billet un ou plusieurs de ces podcasts. Ce n’est pas systématique, mais pour cette série je ne connaissais aucune de mes invitées, à part Irène Frain, bien sûr, suffisamment célèbre et déjà rencontrée lors de séances de dédicace.

Merci Philippe

Après l’annonce fin mai 2021 du dernier enregistrement en studio avec Florence Alpern, l’émission Femmes de caractères a repris en août grâce à une rencontre improbable dans un vieux manoir breton avec deux parisiennes : Isabelle Schmitz, rédactrice en chef au Figaro Hors Série, et Marie Desjars de Keranrouë. Ensuite, sans que je cherche à m’imposer quoique ce soit, j’ai repris le rythme. Toujours aussi surprise qu’émue par le résultat, je ne pouvais tout simplement pas me dire : « c’est fini ».

Je dois donc une fière chandelle à Philippe Guillo, sonorisateur hyper sympa, propriétaire du manoir breton, qui m’appelle un samedi en fin de journée. Surprise et joie ! En gros, sur le moment, ça a donné ce court dialogue.

Tu fais quoi Fanchon ?

Je joue de l’accordéon

On t’attend, viens manger à la maison

Ah bon !

Alors, toujours comme si je ne l’avais pas décidé, je me suis retrouvée en octobre sur un balcon au Maroc, face à la mer, à m’entretenir en ligne avec Elisa qui elle se trouvait à Bruxelles. J’espère qu’elle garde comme moi un excellent souvenir de cet enregistrement improbable. Ou deux mois plus tard, avec Lorène, à croire à la magie de Noël, parce que, oui, j’assume, de retour dans mon salon, j’ai confondu Nemours et Namur. Ou encore avec Angéla, à Madrid, parce que je n’avais sans doute pas fait le plein de rêve et de sable au Sahara.

Merci Irène

L’important, c’est que vous puissiez profiter vous aussi de ces instants choisis, pour ce qu’ils sont, de vrais et précieux moments de conversation entre deux inconnues. Et pour ce qu’ils ne sont pas, des portraits « chinois ». Si je prends le temps lors de la mise en ligne des émissions d’avoir un mot pour chacune de ces femmes, c’est parce qu’elles incarnent dans l’échange, chacune à leur façon, avec confiance et courage, la singularité d’une posture inhabituelle.

A ce titre, je veux remercier tout spécialement celle de mes invitées qui a certainement le plus répondu dans sa vie d’auteure à des sollicitations de journalistes et assuré un nombre incalculable de rencontres pour la promotion de ses romans. Irène Frain est et restera la première femme inspirante citée dans l’émission (lors du lancement d’ailleurs en janvier 2020) à venir s’exprimer à son tour. J’y vois tout un symbole et l’esprit d’une générosité qui est le vrai dénominateur commun de Femmes de caractères.

Rendez-vous en janvier 2022 avec deux prochaines invitées, Sarah Schein, une écrivaine étonnante de 19 ans, et Enora de Parscau, pour qui chanter, en breton et dans toutes les langues de la terre, est la plus belle façon de vivre.

Ces podcasts donnent l’occasion de s’intéresser aussi aux femmes inspirantes choisies par mes invitées. Je les nomme dans l’ordre de citation : Mona Ozouf, Frida Kahlo, Etty Hellisum, Marie Curie, Ilde, Anne Lacaton, Marie Curie (bis), Sandrine Bihorel.

Et vous, quelle femme choisiriez-vous de présenter dans votre émission Femmes de caractères ?

Place aux portraits

L’école des filles à Huelgoat est devenue une référence dans le paysage culturel breton. Ce projet ambitieux brasse une grande diversité de publics et d’intervenants. À sa tête, une femme hors du commun, Françoise Livinec, galeriste parisienne, n’envisageait ni de vivre à Huelgoat, ni d’y développer un lieu de culture original, ouvert à tous.

L’école des filles surplombe un lieu pittoresque, le chaos d’Huelgoat. L’énergie et la créativité de Françoise Livinec ne pouvaient trouver plus beau cadre naturel
pour s’exprimer en toute liberté. 


Crédit photo : Françoise Ramel - Plan B
Mélanie Prévost
Mélanie Prévost vit à Quimperlé. Elle travaille à la diffusion d’un film documentaire tourné  pendant le confinement avec le réalisateur quimpérois Fred Derrien : « Du plomb à l’or ».
Dans ce projet, elle est celle qui écoute, facilite la prise de parole. En toile de fond, des tranches de vie, des regards, des intérieurs, des sensibilités, des fragilités, des forces en prise avec l’obligation de s’adapter à l’isolement, à un autre rythme de vie. 
L’inspiration vient d’une forme de quête, de l’exploration de chemins détournés pour approcher l’essentiel, dessiner le réel à l’aune de son propre potentiel. Car changer le plomb en or reste la plus belle des alchimies personnelles. 

Crédit photo : Mélanie Prévost
Une du livre de Marie Desjars de Keranroué Le monde dans tous les sens
Marie Desjars de Keranrouë est une affranchie qui explore des espaces de création et de médiation autour de l'interculturel à travers des initiatives originales.
Issue d'une famille de l'aristocratie bretonne, fille de violoniste, elle s'est tracée un chemin de vie où se mêlent spiritualité, goût du voyage, envie de partager son expérience et un parcours foisonnant.
Jamais à cours d'idée, de projet, son livre « Le monde dans tous les sens » révèle une autre facette de cette baroudeuse gourmande.

Crédit photo : Marie Desjars de Keranrouë
Irène Frain
Irène Frain compte à son actif de nombreux romans et prix littéraire. Son dernier livre, Un crime sans importance, a reçu le prix Interallié.
 Elle y rapporte dans un style concis le crime dont sa sœur aînée a été victime à son domicile et les aléas d’un traitement judiciaire qui interroge. 
Irène Frain aborde le rapport vital qu’elle entretient avec l’écriture et les vies sur lesquelles elle se documente pour construire un récit. Elle s’insurge contre une vision sacralisée de l’écrivain et nous invite dans les coulisses de sa propre vie de femme, fortement attachée à sa région d’origine : la Bretagne. 

Une émission à écouter avec passion! 
Crédit photo : Irène frain

Elisa De Angélis
Originaire de Rome, Elisa de Angélis vit en Belgique depuis huit ans. Elle apprend le français à Bruxelles et la langue de Molière va s’inscrire dans ses gênes jusqu'à devenir son alliée dans la création. Dramaturge, Elisa est douée pour donner à voir, sentir, ressentir la force et la fragilité, non comme des contraires, mais comme des respirations nécessaires. Elle aime explorer la caractère à la fois universel et si personnel de nos destinées humaines, par le seul pouvoir des mots et des images, dont elle émaille ses récits, ses poésies.
Elle anime des ateliers d’écriture, voyage grâce à ses productions, s’adapte comme tous les artistes à une pandémie inédite. Ses rendez-vous en 2021 ? La création en quelques mois au sein d’un groupe de huit bénévoles de l’exposition « Traces migratoires » à Bruxelles. Une invitation à se rendre en Pologne dans le cadre d’une démarche sympa et originale: « la bibliothèque vivante ».
« Serai-je à la hauteur ? ». Voilà bien une question sans fondement qui révèle mieux que toute fanfaronnade ou adroite esquive ce qui rend Elisa De Angelis si attachante et si agréable à écouter.

Crédit photo : Elisa De Angélis
Angéla Ruiz
Angéla Ruiz est architecte à Madrid. Etudiante, elle s'est formée dans l'agence de Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, lauréats 2021 du Prix Pritzker. Angéla a ainsi travaillé sur les plans de l'Ecole d'Architecture de Nantes, une référence, sans jamais venir en Bretagne. Un manque à réparer bien sûr.
Avant de partir en repérage au Sahara marocain, Angéla Ruiz m'a contactée fin novembre pour me proposer une collaboration.

Il y a 10 ans, Angéla a contribué avec d'autres femmes architectes à lancer une dynamique exemplaire à M'hamid el Ghizlane. Terrachidia forme des jeunes du monde entier à l'architecture de terre. 
Angéla prépare pour 2022 l'accueil de 150 étudiants à qui elle veut faire découvrir la chaleureuse hospitalité des nomades, la beauté saisissante de la vie dans une oasis.

De culture urbaine, c'est au désert qu'Angéla Ruiz remonte à la source de ce qui inspire au quotidien ses cours à Madrid, à Paris, ses réflexions citoyennes et son travail de création.

Crédit photo : Angéla Ruiz
Où il est question d'archéologie, de médiation, de voyage dans le temps et l'espace, de radio, d'université, mais aussi de rêves de gosse. Céline Kergonnan est intarissable.
Sa passion, son métier, ses choix de vie, sont à la croisée de toutes ces initiatives qui fleurissent sur nos territoires bretons.
Céline est aussi la création de l'émission "Truelle et sac à dos" : histoires de rencontres, de projets, de bénévoles dévoués et persévérants.
Ecouter Céline parler d'archéologie, de patrimoine, de voyage, c'est déjà ressentir l'âme de lieux chargés de mystère, parfois aussi silencieux qu'insolites, encore  enfouis dans les recoins de l'oubli des temps modernes.
Crédit photo : Françoise Ramel - Plan B
Lorène Bihorel
Cette jeune artiste rennaise ne manque ni d'audace, ni d'inspiration.
Installée à Nemours, où elle vient d'ouvrir une galerie d'art,  Lorène Bihorel commence sans se hâter à réfléchir à ce que sera son prochain spectacle et prépare l'arrivée d'un bébé bien au chaud quand sa Maman apparaît dans la lumière au moment du levée de rideau.  
Lorène dévoile ici certains aspects de son processus créatif et sa joie de participer à l'émission Femmes de caractères le jour de la 900ème de son spectacle, "Des rêves dans le sable".
Et nous parle d'une femme inspirante, artiste et future invitée de l'émission en 2022, sa mère, Sandrine Bihorel.

Crédit photo : Paul Willis

B comme Bonus

Si vous avez suivi les autres publications de Plan B sur Femmes de caractères, vous savez que ma radio locale est formidable !

43 portraits de femmes inspirantes sont accessibles en ligne sur les sites de Radio Breizh et RBG.

Voici la carte de vœux envoyée du Tchad par Elodie Arrault, rencontrée chez elle grâce à l’émission et au Festival No Mad 2020, consacré au Sahara.

Elodie Arrault au Tchad, où elle participe pendant 5 mois à un projet solidaire avec l’association « Les vents de la récolte ». Elle est en visite avec des semences Kokopelli dans le village de Banga en appui à un projet de jardin maraîcher porté par un collectif de femmes.
Crédit photo Elodie Arrault
Avec RBG, voilà comment on se souhaite de joyeuses fêtes, grâce à Gabriel Auffret qui vient de rejoindre l’équipe salariée.
Radio Beau Gosse ? Non, Radio Bro Gwened (la radio du pays de Vannes). Crédit Gabriel Auffret – RBG
Portraits Françoise Ramel et Françoise Ramel
Il n’y a pas d’équivalent à une vraie rencontre en studio, ici, avec Sarah Schein, la plus jeune de mes invitées, 19 ans. A distance, l’esprit libre et le ton non formaté de Femmes de caractères permettent aussi de vivre pleinement l’instant et l’écoute réciproque.
Crédit photo Françoise Ramel – Plan B
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