Prix Goncourt : « Pas pleurer » alors !
« Le français est une langue d’infraction, de dissidence, d’imaginaire et de libération. »
KAMEL DAOUD
« Et après la libération, il faut de la liberté »
A écouter en podcast sur France Inter, l’interview de Kamel Kaoud à la veille d’un prix Goncourt qui rapelle que la littérature « française » a tout à gagner à se réclamer de la littérature en langue française, pour lutter contre le nombrilisme grandissant et l’obscurantisme qui se réclament des mêmes frontières qu’ils transgressent sans gêne pour nourrir violence, mépris de la différence, avec ou sans visage, mais au coeur même souvent des institutions censées défendre les libertés individuelles, l’égalité et la diversité.
La culture n’a pas de jambes, c’est pour cela qu’il faut la porter, l’humanité n’aura que l’avenir qu’elle saura défendre au prix de sa capacité de lutter au présent, collectivement contre toutes les agressions qui ternissent et méprisent jusqu’à la définition même du VIVANT. Kamel DAOUD par son parcours, par ses choix, rend le plus bel hommage qui soit à la construction du sens de la vie.
Ecrivain et journaliste, Kamel DAOUD décrit parfaitement la question des enjeux qui sont les nôtres en ce début de XXIème siècle quand il dit, si simplement, où se situe la différence entre le travail de l’écrivain et celui du journaliste : fabriquer du sens, fabriquer de l’actualité, ce n’est pas la même chose. Il serait urgent que nos sociétés dites modernes revendiquent, comme au temps des indépendances, une nouvelle forme d’émancipation pour redonner du sens à ce qui n’est, en fin de compte, que notre histoire peu commune, ou en tout cas de moins en moins perçue comme telle, quand elle tend à la médiocrité, au renoncement, au lieu de nous garder confiants et avides d’imaginaire, plus prompts à grandir qu’à hair.
A écouter également, une interview réalisé à Marseille le 27 octobre dernier
https://www.journalzibeline.fr/programme/meursault-contre-enquete-un-entretien-avec-kamel-daoud/
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