Radio Climat, la COP 22 vue par nous, pour nous

Article : Radio Climat, la COP 22 vue par nous, pour nous
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Radio Climat, la COP 22 vue par nous, pour nous

Il y a quelques semaines, je découvrais un appel à candidature qui m’a intriguée et pour cause. Il y était question de COP 22 et de couverture radio de l’événement pour un vaste réseau d’antennes associatives sur les cinq continents.

Il y a quelques jours encore, je me demandais comment cette équipe de 18 jeunes journalistes venus de dix pays dont le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Palestine, l’Ouganda, le Rwanda…allaient réaliser leurs reportages et comment un tel projet avait pu s’organiser, se financer.

Radio Climat, une équipe internationale au service d'un réseau mondial
Radio Climat, une équipe internationale au service d’un réseau mondial

Aujourd’hui, grâce à un échange avec le coordinateur de Radio Climat, Sébastien Nègre, je comprends mieux de quoi il retourne. La liaison Skype n’est pas très bonne, mais j’arrive à percevoir le brouhaha ambiant dans lequel tout le monde s’active à Marrakech et je capte en surimpression de ce fond sonore des bribes d’explication bien utiles.

D’abord Radio Climat, c’est à la fois une webradio et une agence de presse, une webradio – et c’est une première – qui dispose d’une bande FM provisoire. Dès demain, si vous voulez en savoir plus sur la COP 22 et sur les reportages réalisés par cette équipe internationale, vous pourrez suivre les émissions en streaming. Pour l’heure, vous pouvez aussi télécharger les reportages déjà mis en ligne.

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Mais Radio Climat n’agit pas pour son propre compte, c’est aussi et surtout une agence de presse qui réceptionne des demandes du monde entier et s’organise pour répondre au mieux aux besoins éditoriaux exprimés par les radios associatives qui souhaitent diffuser ensuite ces contenus réalisé in situ.

Au total, une quinzaine de pays ont déjà passé commande à travers une ou des radios militantes, notamment des pays d’Afrique, mais tous les continents sont concernés.

Les reportages peuvent se faire dans quatre langues : arabe, français, anglais, amazigh. Il peut s’agir de compte-rendus quotidiens, d’interviews, d’émissions, dont le fil conducteur vise à appréhender ce qui se joue pour les acteurs de la société civile et les mouvements militants dans ce grand sommet international qu’est la COP 22.

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Pas question donc de servir du discours institutionnel ou d’entrer dans la technicité des négociations entre décisionnaires étatiques, mais d’assurer une veille citoyenne qui va au-delà de la simple observation pour produire une information utile, responsable, militante.

A l’origine du projet de Radio Climat, un partenariat entre quatre grandes structures : l’UNESCO, l’AMARC qui fédère à l’échelle mondiale les radios associatives, le Forum des alternatives du Maroc, à l’initiative du réseau de webradio E-Joussour et le Conseil National des Droits de l’Homme.

Sébastien Nègre a accompagné la mise en place du projet, comme il l’a fait dans d’autres contextes, notamment au Canada où il réside, mais aussi en Afrique. C’est un homme qui connaît bien les ondes et les réseaux, mais dont la mission première à Marrakech est de manager toute une équipe de reporters pour s’assurer que les objectifs seront bien atteints.

« Pour l’équipe réunie ici grâce à l’appel à candidature, l’enjeu est d’acquérir de l’expérience au plus haut niveau sur ce qui se fait aujourd’hui en matière de négociation internationale. C’est aussi bien sûr se donner les moyens de réaliser dans de bonnes conditions, d’être pertinent pour satisfaire la demande et garder des traces sonores de qualité de cette COP 22, à même de servir dans d’autres contextes. Et à travers cette équipe, c’est déjà un nouveau réseau qui se crée. »

La liaison est trop mauvaise et Sébastien Nègre n’a que peu de temps à me consacrer, alors je reprends ici certaines des questions que je voulais lui poser. Et je pense à ce projet de webradio nomade que nous allons pouvoir peut-être inaugurer en mars prochain dans le Sahara avec ce même esprit que Radio Climat : exercice de notre pouvoir citoyen, partage des connaissances, valeur-ajoutée liée au réseau et à la coopération. Peut-être aurons-nous des réponses intéressantes à diffuser, à soumettre au débat.

Ces questions donc, vous les trouverez en fin d’article. C’était avant l’élection d’un climato-sceptique à la tête des Etats Unis, première puissance mondiale, c’était avant que Ségolène Royal affirme ce matin sur les ondes de RTL que Donald Trump ne pourra pas jouer l’éléphant dans le magasin de porcelaine, en dénonçant l’accord historique de Paris comme il l’a promis dans sa campagne.

 « Il va falloir redoubler de combativité pour gagner la bataille, mais il va falloir être vigilent et riposter chaque fois que des tentatives seront faites pour affaiblir cet accord » Ségolène Royal

Après la COP 21, qui a connu un succès bien relayé en 2015, le citoyen peut-il (doit-il ?) se sentir d’avantage concerné par ce qui est en jeu en 2016 à Marrakech sur le plan local et mondial ?

Il existe des discours climato-sceptiques. Que vous inspirent ces prises de position ? En quoi renforcent-elles vos propres convictions ?

La COP 22 se déroule au Maroc, non loin du Sahara où les populations nomades sont les premières victimes du réchauffement climatique et de décisions prises en dehors de ce vaste territoire. Radio Climat portera-t-elle un intérêt particulier aux efforts faits au Maroc pour rendre aux oasis les conditions nécessaires à leur développement durable ?

#ClimateRadio

B comme Bonus

https://www.lefigaro.fr/sciences/2016/11/09/01008-20161109ARTFIG00273-rechauffement-climatique-eoliennes-ce-en-quoi-donald-trump-ne-croit-pas.php

https://climateradio.net/fr/ressources/

https://climateradio.net/fr/a-propos/

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